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Écotourisme : des vacances au vert et en ville, c'est possible !

Écotourisme : des vacances au vert et en ville, c'est possible !

ACTUALITÉ DU 28/08/2019

 

Les 100 villages vacances et hôtels clubs Cap France sont implantés à la mer, à la montagne ou à la campagne. Parmi eux, cinq sont dans des villes de plus de 10 000 habitants (dans de belles villes et plutôt dans leur périphérie champêtre) : les Balcons du Lac d'Annecy (Haute-Savoie), les Hameaux de Camargue (Arles, Bouches-du-Rhône), le Village Club Thalassa (Mèze, Hérault), le Domaine Saint-Jacques (Obernai, Bas-Rhin) et la Bolle (Saint-Dié, Vosges). En séjour sur l'un de ces sites, profitez-en pour partir en randonnée urbaine.

 

Quels sont les bénéfices de la randonnée urbaine ?

Alors que les grandes vacances tirent leur révérence et que la rentrée des classes (aïe) pointe le bout de son nez, voilà une bonne résolution à prendre : marcher le plus souvent possible, tout au long de l'année, pour aller au boulot par exemple. Pour certains citadins, c'est possible et c'est évidemment recommandé. Quelques-uns saisissent l'occasion des vacances pour prendre le rythme. J'ai lu ici ou là que la randonnée urbaine est très tendance, presque une nouvelle mode. Sans doute. Mais n'oublions pas que le premier sentier de Grande Randonnée urbain, le GR 1 (ou « Tour de Paris »), a été créé et inauguré il y a plus de 70 ans par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Tendance nouvelle quand même, car des associations naissent encore, prospèrent et proposent des découvertes des villes en mode pedibus-jambus, parfois sur plusieurs jours (dans ce cas, comme à la campagne, vous dormez sous tente ou dans un refuge ; Bordeaux, par exemple, a mis en place des refuges pour les randonneurs qui crapahutent à la découverte de la métropole girondine). À Bordeaux, Paris ou dans de plus petites cités, quels sont les bénéfices de la randonnée urbaine ? Ce sont d'abord les bienfaits de la marche tout court : c'est bon pour la forme physique et mentale, les articulations, le rythme cardiaque, la perte de poids, la chasse au stress... Elle permet une découverte différente de la ville. Le rythme de la marche (de 1,5 km/h pour les débutants à plus de 4 km/h pour les expérimentés) donne la possibilité d'observer différemment : se dévoilent par exemple de nombreux éléments ou détails du patrimoine qu'il est quasi impossible de voir en vélo, en bus ou en voiture. On part aussi à la rencontre de gens, de commerces, de quartiers et de lieux de vie qu'on ignorait jusque là. Comme disait ce cher Marcel Proust, la marche n'offre pas forcément de nouveaux paysages, mais certainement de nouveaux yeux (je le cite de mémoire). La marche urbaine déstresse, nous (re-)connecte avec la nature (très présente dans certaines villes), elle ressource, elle est même simplement source, elle est un réservoir d'idées neuves. Et puis c'est un mode de randonnée à faire en solo ou en famille, utilisé parfois pour apprendre aux enfants les rudiments de la marche (par exemple entre la maison et l'école).

 

En balade avec Van Gogh à Arles, Le Corbusier à Saint-Dié, les Grecs à Mèze, les comtes de Genève à Annecy...

Il existe toutefois quelques contraintes (certains parlent même de contre-indications) : il faut par exemple éviter les secteurs trop pollués et préférer les lieux relativement préservés. La rando urbaine est dans tous les cas un bon apprentissage du partage de l'espace public. Voilà qui n'est pas toujours facile quand on est ce piéton assailli, enveloppé par des bruits de toutes sortes et des pilotes de toutes les espèces (voitures, bus, trottinettes, vélos, scooters...). De plus en plus nombreuses sont les villes qui vous suggèrent des parcours de sentiers métropolitains. « Sentiers métropolitains », c'est aussi le titre d'une association qui travaille à la mise en place d'un sentier de 600 km (30 jours de marche potentiels) sur le Grand Paris : « infrastructure touristique, ce sentier sera le premier équipement culturel métropolitain, livré au public en 2020. Grâce au balisage, il permettra aux voyageurs et aux habitants de visiter le Grand Paris en itinérance et de façon autonome ». Dans les cinq villes que je citais (où sont basés des villages Cap France), vous disposez aussi de formidables parcours de découverte. À Arles (les Hameaux de Camargue), marchez dans les pas de Vincent Van Gogh (il fut très productif dans cette ville) : « des panneaux restituant chacun de ses tableaux sont placés à l'endroit supposé où Van Gogh a planté son chevalet ». À Saint-Dié-des-Vosges (la Bolle), partez à la rencontre de Le Corbusier (il a construit ici la seule usine de son œuvre immense et avait projeté de rebâtir la ville dans son intégralité). À Mèze (Village Club Thalassa), baladez-vous autour du port et revisitez les époques phénicienne, grecque et romaine. À Obernai (Domaine de Saint-Jacques), franchissez les 12 étapes du circuit-découverte du centre-ville et admirez le beffroi, les maisons médiévales, la place de l'étoile, le puits à six seaux. À Annecy (les Balcons du Lac), flânez dans la vieille ville et mettez-vous à l'heure des comtes de Genève. Autant de randos urbaines prenant soin de la santé de nos corps et de nos esprits. « Mens sana in corpore sano », comme disait l'autre...

Vianney Huguenot
Journaliste, hexagone-trotter, également chroniqueur en radio et animateur en télévision, il sillonne la France depuis plus de vingt ans, alternant les coins méconnus et les pépites incontournables du tourisme français.

Photo : Office de tourisme d'Angers